 |
 |
|
Ne pas s’arrêter en si bon chemin |
En s’imposant contre Paris, l’OM a comblé de bonheur ses fidèles supporters et a aussi réalisé une superbe opération au classement. Mais il faut déjà tourner la page pour ne pas s’arrêter en si bon chemin. |
«Gagner contre Paris c’est très bien, mais les gens ne comprendraient pas qu’on s’arrête là». En une phrase, Lorik Cana a résumé l’état d’esprit qui anime le groupe olympien au lendemain de sa victoire face au rival parisien. «Nous aurions bien aimé savourer plus longtemps, mais il nous faut tourner la page en raison des prochaines échéances», justifie Jean Fernandez.
Les Phocéens sont en fait descendus de leur petit nuage dès la reprise de l’entraînement lundi matin. Fabien Barthez s’est adressé à ses coéquipiers, et a rappelé à toutes fins utiles qu’une saison ne se limitait pas aux confrontations avec le PSG. Le succès est un point de repère et d’appui, et non un aboutissement.
«Le chemin est encore long», confirme Demetrius Ferreira. Mais comme les 60 000 spectateurs du Vél sortis ravis dimanche, Jean Fernandez a bien noté que l’équipe olympienne était sur la bonne voie : «Nous sommes mieux physiquement, moi-même je connais mieux le groupe, ses complémentarité, son équilibre. Une équipe est en train de se mettre en place. Si on compare la fiche technique du premier match contre Bordeaux avec celle d’hier, on constatera que ce n’est plus la même formation à trois joueurs près». (*)
La fidélité des supporters récompensée
Le contraste est saisissant entre le onze mal à l’aise du mois d’août et les conquérants de septembre-octobre (15 points pris sur 18 possibles). En plus des nécessaires réglages et autres ajustements, l’explication tient bien sûr au tribut payé à l’Intertoto. «Si l’OM n’avait pas fait ce parcours en Intertoto, nous serions aujourd’hui deuxièmes au classement», est convaincu Cana.
Une place qui n’est plus distante que de trois points. Jean Fernandez était dans le vrai quand il qualifiait d’anecdotique la «lanterne rouge» accrochée à la fenêtre des Olympiens au soir de la 5e journée.
«On peut tirer un coup de chapeau à tout le monde pour cette remontée, et remercier aussi le public de sa patience. En d’autres temps, il aurait peut-être explosé en voyant son équipe dernière», relève l’international albanais. «Là, les supporters nous ont fait confiance, et nous ont soutenu. Nous savons que battre Paris était important pour eux. C’est fait. A nous de rester concentrés et mobilisés. Car on peut vivre de belles choses…»
* Le onze de départ d’OM-Bordeaux (0-2, 30/07/05) : Carrasso - Beye, Déhu (cap), Meité, Taiwo - Batlles, Lamouchi, Nasri - Ribéry, R. Barry – Luyindula
Le onze de départ d’OM-PSG (1-0, 16/10/05) : Barthez (cap) - Ferreira, Andre Luis, Cesar, Taiwo, Cana - Lamouchi, Oruma, Ribéry - Niang, Gimenez